Maintenant que l’été est enfin arrivé, on voit que les gens commencent à oublier très vite les blues d’hiver et sortent pour profiter du soleil et du beau temps. Rien de différent à Détroit, qui est une ville bien connue pour tous les festivals et d’autres évènements culturels qu’elle accueille pendant la belle saison.
Comme chaque année, pendant le week-end de la Fête du Souvenir (Memorial Day), entre le 23 et 25 mai 2015, Détroit a accueilli « Movement » ce qui est l’un des plus grands festivals de la ville et l’un des plus importantes célébrations de la musique électronique aux États-Unis. Étant donné que la musique techno est née à Détroit, Movement, qui a été dans sa 15e édition cette année, attire toujours beaucoup d’artistes et beaucoup de festivaliers fidèles qui viennent d’un peu partout au monde pour voir Détroit au sommet de sa forme.
Depuis ses humbles racines en 2000, quand le festival était gratuit au public, Movement n’a pas cessé d’évoluer. Pour assister au festival en 2015, il fallait payer $75 (68€) pour une journée ou $150 (136€) pour un pass 3 jours. Dans une ville avec un taux de pauvreté qui reste très élevé en dehors du centre-ville, un tel prix d’entrée présente une barrière pour un grand pourcentage de la population et fait de Movement un événement pour les touristes et pour les résidents des banlieues aisées qui entourent Détroit.
En dépit des problématiques sociales que relève Movement, personne ne peut nier qu’il attire de plus en plus des DJs de très hautes qualités comme Maya Jane Coles (Londres), Bob Moses (NYC/Vancouver), et Bruce Bailey (Détroit). Dans cette chronique, on partage avec vous des extraits de ces artistes et on vous parle aussi de la culture musicale qui fait partie de l’histoire et du présent de Détroit.